Petite enfance : pas d’entrée en collectivité sans vaccins !

Les parents qui souhaitent faire garder leurs enfants hors des membres de la famille sont dans l’obligation de faire vacciner leur enfant sauf contre-indication médicale. Dès qu’un enfant rentre dans un lieu collectif (crèche ou école), les parents doivent apporter la preuve que ses vaccins sont à jour sinon il n’y sera pas admis.

« Dois-je faire vacciner mon enfant ? » De nombreux parents se sont posés la question avant de faire garder leur enfant dans une structure d’accueil collectif. Pour certains c’est un véritable dilemme entre le discours médical d’un côté et la famille qui craint un accident post-vaccinale. L’organisation Mondiale de la santé déclare qu’il faut au moins « 95 % de la population qui soit vaccinée pour éliminer les maladies ». Si la polio, la rougeole, la diphtérie, ont été pratiquement éradiquées dans les pays développés, c’est grâce à l’introduction de leurs vaccins respectifs. C’est ainsi que les gens considèrent comme on ne voit plus ces maladies, elles n’existent plus. Mais, si on ne vaccine plus contre ces maladies, elles réapparaîtront immédiatement.

En 2018, onze vaccins deviennent obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans contre trois auparavant : diphtérie, tétanos, poliomyélite connus sous le nom de DTP. Ceux qui n’étaient que recommandés : coqueluche, virus de l’hépatite B, haemophilus inflenzae de type b, pneumocoque, méningocoque de type C et les virus de la rougeole, des oreillons et de la rubéole (ROR), aujourd’hui ils sont obligatoires. Ces onze vaccins vont alors représentés dix injections étalées sur deux ans.

Avant d’accueillir un enfant, les responsables de structures d’accueil ainsi que les assistants (es) maternels (les) devaient vérifier si le DTP avait été fait, la même procédure sera appliquée pour les huit nouveaux vaccins. Les parents devront alors fournir un certificat de vaccination ou le carnet de santé dûment rempli par un médecin. L’année de naissance sera prise en compte puisque les enfants nés à compter de janvier 2018 devront donc être vaccinés des onze vaccins.

Les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche acellulaire, la poliomyélite (DTCaP), l’haemophilus influenzae b (Hib), le pneumocoque (PnC) et l’hépatite B (Hep B) se font en trois injections (à l’âge de 2 mois, 4 mois et 11 mois). Le vaccin contre la méningite (le méningoque C) est administré en une injection à l’âge de 5 mois. Celui contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) se fait en une injection à un an s’il y a déjà eu une vaccination antérieure sinon il se fait en deux doses à un mois d’intervalle.

La Ministre des solidarités et de la santé entend mettre fin aux sanctions pénales prévues dans le Code de la santé publique sur le refus de soumettre les enfants aux obligations de vaccination. Par contre, « l’obligation de protection que les parents doivent à leur enfant, sera maintenue ». C’est-à-dire, « leur mise en cause pénale si un handicap se développe suite à un manque de vaccination – un délit puni jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans de prison ». L’enfant dont les parents ne veulent pas qu’il soit vacciné n’aura pas accès à la crèche.

Afin d’optimiser la vaccination, les onze vaccins obligatoires seront totalement remboursés par l’Assurance maladie et les mutuelles. Il sera également possible de se rendre dans les centres de vaccination où l’intervention des professionnels (les) de la santé sera totalement gratuite.

La vaccination ne concerne pas seulement les enfants mais, les professionnels (les) des structures d’accueil collectif qui ont l’obligation de se faire vacciner contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Les professionnels (les) n’ayant pas contracté la varicelle, le vaccin contre la maladie est fortement recommandé.

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