Petite Enfance : comment accueillir un enfant dit « différent » ? 

Dans les structures d’accueil collectif, les enfants porteurs d’un handicap sont bien accompagnés par les professionnels (les) de la petite enfance afin que leur intégration soit favorisée au maximum.

Pour permettre un accueil de qualité dans une structure d’accueil collectif pour un jeune enfant porteur d’un handicap de type trisomie, il est primordial de faire preuve d’empathie, de tolérance et de compréhension vis-à-vis de leur famille sans pour autant avoir pitié et considérer ce petit comme une victime.

L’intégration d’un enfant à « besoins particuliers » se doit d’être bien préparée. Un jeune enfant trisomique se rend peu compte de sa différence par rapports aux autres enfants de son entourage ce qui va lui permettre alors de s’intégrer beaucoup plus facilement et surtout se fondre au reste du groupe. Toutefois, il est conseillé de préparer les enfants du groupe avant l’arrivée de l’enfant atteint de ce handicap. La lecture de livres traitant du sujet peut être une belle façon de commencer une discussion avec les enfants du groupe.

L’aménagement du local doit sûrement être repensé notamment au niveau de la disposition des meubles et du matériel de jeu suite aux besoins de l’enfant que les parents auront mentionnés pour que l’enfant se sente en sécurité pour se déplacer.

Pour les professionnels (les) de la petite enfance, il n’est pas toujours facile d’accueillir un enfant dit « différent » car les structures ne sont pas toujours adaptées. Cela suscite bien évidemment de la part du personnel, « des mouvements affectifs forts voire passionnés ». La représentation du développement de l’enfant qu’ils ou qu’elles possèdent pour l’accompagner dans les différentes étapes peuvent être mises à mal par les incertains qui sont liés aux limites corporelles et mentales de l’enfant. La difficulté des professionnels (les) à se projeter dans un avenir vient questionner les pratiques habituelles : « Faut-il faire autrement ? », « Comment ? ». Le rapport de Sylvaine Giampino suggère qu’il fait compléter la formation initiale et continue des professionnels (les) de la petite enfance en « intégrant des enseignements sur leur rôle et leurs positions subjectives de l’accueil des enfants porteurs de handicap ou de pathologies somatiques ou mentales ».

Les professionnels (les) se trouvent confrontés (es) au désarroi des parents telles qu’une douleur extrême, la solitude et parfois même le manque de confiance en eux-mêmes et surtout en leur parentalité. Mais, accueillir la culpabilité des parents n’est pas chose aisée. Un éclairage psychologique peut alors accompagné les professionnels (les) dans leur cheminement en les amenant à comprendre la souffrance que les parents endurent. Il est essentiel de comprendre et considérer « l’enfant d’abord comme un enfant avant d’être un enfant handicapé » et « les parents comme des parents avant d’être ceux d’un enfant handicapé ».

Le personnel des structures d’accueil doit donner du temps à l’enfant en « acceptant son rythme de développement propre et ne pas avoir d’exigence prématurée », ce sera alors lui permettre d’être « sujet de sa propre construction ».

Le partage des observations ainsi que des réflexions en équipe permet d’accompagner et de soutenir le ou la professionnel (le) référent (e) de l’enfant parce que bien évidemment, il peut y avoir des moments de découragement et de fatigue. Mais, soutenu (e) par la confiance qui lui a été donnée par les parents de l’enfant, le ou la professionnel (le) « le regardera alors tel qu’il est et non tel devrait être » et permet ainsi d’ouvrir « des perspectives très fructueuses ».

Plus le jeune enfant atteint de trisomie sera stimulé tôt, moins il aura des difficultés par la suite dans ses apprentissages. Ainsi, dès son plus jeune âge, l’enfant peut intégrer des structures d’accueil collectif de la petite enfance.

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